1° concours à Lossburg
Vendredi 24 septembre
Après avoir traversé les profondeurs de la Forêt-Noire et ses villages émaillés de chalets aux balcons ruisselants de pélargoniums, imaginez des installations magnifiques et, sous les bannières de sept pays, un terrain de concours plus magnifique encore.
Un accueil chaleureux, un paddock spacieux et bien équipé, deux vastes écuries couvertes, des boxes avec fenêtre sur l’extérieur , que demander de plus ? Le soleil ? Oui, là…pas de chance, il fait froid et il pleut. Mais soyons honnête, cela s’interrompt de temps en temps, puis c’est de saison et nous avons prévu parapluies, cirés et bottes en caoutchouc.
A la tombée du jour , des projecteurs illuminent une allée aux lices chargées de fleurs et nous sommes invités à la présentation des “ Moritzburger“ ou “Schweren Warmblutes”, la race locale de chevaux de sang lourds. De puissants carrossiers. Nous les voyons attelés à un, en paire et à quatre. Tous déploient de belles allures, tous ont visiblement du bouillon, tous sont joliment mis… et, bien entendu, tous nous font envie !
Samedi 25 septembre
Après avoir soigné les chevaux, descendu les voitures, les avoir protégées et étudié nos dossiers, nous visitons les stands. Tout est là pour nous faire rêver et pour nous tenter , entre autres, la sellerie de notre hôte et organisateur, Albrecht Mönch, présentant des harnais d’une grande beauté.
Un succulent goulash ayant réparé nos forces, nous commençons à fourbir nos armes pour la présentation qui va se dérouler sur la belle allée où nous avons, la veille, admiré les Moritzburger .
Trois juges sont venus officier : Messieurs Furger , Trapp et Wannenwetsch qui, de 13h30 à 16 heures vont accueillir les 41 concurrents. Onze à 1 cheval, quatorze en paire, quatre tandems, et douze à quatre chevaux. Notons que parmi ces attelages “ four in hand ” se trouvent six formidables coachs venus se mesurer dans une épreuve à eux réservée : le “ Coaching Trophy “.
Remarquons aussi que Cesare Martignoni, venu de sa lointaine Italie, présente quatre attelages : à un, en tandem, en paire et à quatre avec trois voitures (voir légende), ce qui est une belle performance, même s’il n’a fait que les présentations. Cette présentation, particulièrement humide ne découragera pas le public, venu nombreux sous une floraison de parapluies multicolores.
Une soirée mémorable réunit, ensuite, à peu près 400 personnes dans une grange incroyable, rénovée et aménagée par Albrecht Mönch. Concert de tubas, buffet gargantuesque et orchestre sous des éclairages suspendus à des roues et à des balances. Superbe. D’énormes citrouilles sont là en décoration, mais, passé minuit, on se demande, finalement, si toutes n’ont pas été des carrosses qui
auraient trop tardé à s’en aller…
Dimanche 26 septembre
Le temps est toujours aussi maussade et les vêtements ont oublié de sécher… Le vent n’est pas clément, bref, on a froid, mais les 18 kilomètres du routier sont enchanteurs.
On voudrait bien pouvoir s’arrêter cueillir tous les champignons que l’on voit en forêt, mais le timing, même s’il est lent : 11 kilomètres/heure pour toutes les séries, n’a pas prévu d’école buissonnière. Nous avons, par contre, droit à deux arrêts schnaps, saucisson et vin chaud qui sont les bienvenus. Bien sûr , nous ne trahirons pas ceux qui ont préféré l’alcool fort !
Á l’issue du routier , contrairement à ce qui se fait habituellement, 15 obstacles nous attendent mais…pas de maniabilité. Malgré le mauvais temps qui persiste, il y a foule, mais c’est vrai qu’un tel rassemblement de très belles voitures hippomobiles anciennes se défiant sur autant de difficultés a de quoi mobiliser tous les environs. Parmi les spectateurs, nous en découvrirons même un venu de Toulouse ! Tous les Passages Contrôlés de la saison 2010 plus quelques autres comme l’arrêt devant un portail que le groom doit aller ouvrir ou le tomber d’une balle à l’aide du fouet sont mis à contribution.
Retour au paddock. Nettoyage des chevaux, des voitures et des harnais… Nourrir , abreuver , soigner les chevaux, les meneurs, les passagers et les grooms, prendre le temps d’admirer les voitures qui nous entourent, les amazones, les trompes, les chiens… Apprendre quelques mots d’allemand au passage… « rrrruhig, langsam ».
Puis, relancer la machine pour s’en aller à la remise des prix par la belle allée fleurie où une organisation parfaite nous envoie dans l’ordre et sans heurt recevoir rires, applaudissements, plaques, flots et de jolis paniers emplis de bonnes choses…et voilà, c’est fini, déjà. Un souvenir de plus à ajouter à tous ces beaux moments que les concours de tradition nous apportent… Assez de rêves pour ne pas trouver le chemin du retour trop long… et puis, au cœur , un fort sentiment de reconnaissance.
Merci monsieur Mönch.
Julie Wasselin
Albrecht Mönch, organisateur du concours présente un coach attelé à six chevaux en collier en cuir naturel, spécifiques du coaching.